Vous vous pensiez « normal.e »?
Vous êtes aussi en situation de handicap par moment… Oui vous !
Nous sommes tous potentiellement en situation temporaire de handicap cognitif. Non pas à cause d’une pathologie spécifique, mais en raison d’un facteur omniprésent dans nos vies : le stress.
Le stress, à des intensités variables, c’est une grande partie de notre quotidien : la frustration d’un partenaire qui ne répond pas malgré nos nombreux messages, l’agacement face à un collègue envahissant, la fatigue quand vous avez expliqué 3 fois la même idée et qu’elle ne passe toujours pas, le désarroi face à une procédure impérative mais lourde et inappropriée…
Vous vous reconnaissez ?
Henri Laborit, neurobiologiste et psychiatre célèbre, dans « L’éloge de la fuite » identifie uniquement deux états émotionnels fondamentaux : le stress et le calme. Être stressé, dans le langage commun, c’est être super énervé et perdre le contrôle. Mais du point de vue de Laborit, le stress est beaucoup moins caricatural, plus subtil et beaucoup plus courant.
La fuite (absence, procrastination, perfectionnisme, retard …), la lutte (agression, critique inappropriée, agacement), ou l’inhibition (dépression, vide, burn-out) sont des manifestations du stress. De ce point de vue, le stress apparaît dès qu’on sort du calme, c’est à dire … fréquemment !
Pourtant, pourquoi le stress, cet invité indésirable de notre quotidien, peut-il être comparé à un handicap temporaire ?
Les neurosciences cognitives nous révèlent une vérité surprenante : sous l’effet du stress, nous perdons une part significative de nos capacités cognitives.
Imaginez votre cerveau comme un ordinateur surchargé. Plus vous l’alimentez en informations et en émotions fortes (le stress, en somme), moins il est performant pour exécuter les tâches complexes.
Les manifestations concrètes de ce phénomène :
* Difficultés de concentration : Le stress disperse notre attention et nous empêche de nous focaliser sur une tâche.
* Troubles de la mémoire : Il altère notre capacité à encoder, stocker et récupérer des informations.
* Ralentissement de la prise de décision : Le stress nous pousse à prendre des décisions hâtives et moins rationnelles.
* Réduction de la créativité : Notre pensée devient plus rigide et moins flexible.
* Augmentation de l’irritabilité et de l’impulsivité : Le stress peut altérer notre contrôle émotionnel.
Ces observations sont identifiées dans de nombreuses recherches. De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence les liens étroits entre le stress et les déficits cognitifs (voir en commentaires).
Et vous, dans quelles situations vous rendez-vous compte que vos capacités de réflexion sont altérées ?
Allez, bon JO Paralympiques 😉💪🥳